La Société Burkinabè de Droit Constitutionnel (SBDC) est une association officiellement reconnue et jouissant de la personnalité juridique au titre de la loi 10/92/ADP du 15 décembre 1992 portant liberté d’association au Burkina Faso. Elle appartient à la catégorie des « sociétés savantes » dans la mesure où elle regroupe des experts des questions constitutionnelles et politiques, et poursuit ses objectifs par des réflexions et activités à caractère scientifique. L’article 2 du Statut, relatif aux objectifs de la SBDC, dispose notamment que : « La Société burkinabè de droit constitutionnel a pour but :

• De favoriser le développement progressif de l’étude et de l’enseignement du droit constitutionnel ;
• De servir de cadre de haut niveau pour la réflexion sur le droit constitutionnel, la pratique institutionnelle et la démocratie. Elle peut alors organiser des colloques, des symposiums, des séminaires, des conférences, des ateliers et des journées de réflexion sur toute question constitutionnelle et politique.
• D’éduquer et sensibiliser la population sur la matière constitutionnelle et la démocratie, en suscitant une meilleure connaissance et un plus grand respect de la Constitution dans la pratique des institutions et dans le comportement des individus ».

La SBDC veille ainsi à la promotion et à la vulgarisation du constitutionnalisme au Burkina Faso et en Afrique ; à la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance, ainsi qu’au renforcement des droits et libertés fondamentaux.

Le « Pôle d’Excellence Africain – Africa Multiple » ou African Cluster Centres (ACC) de l’Université Joseph KI-ZERBO (UJKZ) – une des universités du réseau CAMES –  est l’un des cinq Pôles mis en place dans le cadre de la mise en œuvre du projet de coopération scientifique nommé « Africa Multiple – Cluster of Excellence » initié et acquis par l’Université de Bayreuth dans le cadre de la stratégie de « l’Initiative d’excellence » du Gouvernement allemand et financé par la Fondation Allemande pour la Recherche (Deutsche Forschungsgesellschaft – DFG).

Le financement du Pôle d’Excellence Africain de l’UJKZ a été acquis sur un fonds compétitif suite à un appel à projet – international – lancé en Afrique par l’Université de Bayreuth en 2018. L’UJKZ, à travers ses Unités de Formation et de Recherche en Sciences Humaines et en Lettres Arts et Communication (UFR/SH et UFR/LAC) représentées par une équipe interdisciplinaire (comprenant des chercheur-e-s de l’UJKZ et aussi de l’Université Thomas Sankara – ex-Université Ouaga 2- et du CNRST), y a postulé. Quatre Universités africaines dont l’UJKZ sont sorties lauréates de la compétition. Chacune elle a mis en place un Pôle d’Excellence Africain dans le cadre de leur collaboration avec le Pôle d’Excellence Africain de l’Université de Bayreuth, à la suite de la signature, en octobre 2019, d’une convention de coopération entre les cinq pôles. Hormis les Pôles de l’UJKZ et de l’Université de Bayreuth, les autres Pôles sont situés à l’Université de Lagos (Nigéria), à l’Université de Rhodes à Graham City (Afrique du Sud) et à l’Université Moi à Nairobi (Kenya).

Résoudre les problèmes des africains, par les africains et avec des solutions endogènes, telle était la volonté du mouvement panafricain bien avant les indépendances des Etats africains. Après les indépendances, les Etats africains mettront en place des organisations régionales afin de donner corps à cette vision panafricaniste. Ces organisations ont pour but de favoriser le développement du continent, de raffermir la solidarité entre les peuples et de contribuer à l’affirmation du continent dans le concert des nations. Pour ce faire, l’intégration a très tôt été perçue comme la voie idéale.  Promue d’abord dans le cadre de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), puis de l’Union Africaine (UA), elle a évolué à travers l’institution progressive des Communautés Économiques Régionales[1]. Ces machines intégrationnistes qui permettent d’harmoniser les programmes et politiques des Etats butent fâcheusement sur un certain nombre de problèmes au rang desquels l’instabilité politique des Etats africains.

Cette situation a poussé les communautés économiques régionales à prendre progressivement en considération les préoccupations liées aux crises politiques internes en développant mécanismes en vue de les adresser, parallèlement à ceux existant déjà dans le cadre de l’UA. Tel est notamment le cas de la CEDEAO qui s’est particulièrement illustré ces dernières années dans la résolution des crises politiques internes. Après une relative période d’accalmie, l’Afrique de l’Ouest connait pourtant une résurgence des crises politiques avec les coups d’États successifs au Mali (2020), en Guinée (2021) et au Burkina Faso (2022). Ces crises ont mis à rude épreuve les mécanismes de résolution de crise au sein de l’espace communautaire mais au-delà, la crédibilité du processus d’intégration régionale ouest-africaine. Taxée d’être une sorte de syndicats de « chefs d’États et de gouvernements » plutôt qu’une « communauté des peuples », la CEDEAO semble être à la croisée des chemins. Alors que l’on semble s’acheminer vers une sortie de crises avec le récent sommet de la Conférence des chefs d’États et de gouvernements, il convient, dans un élan rétrospectif, de poser la réflexion sur les défis et l’avenir de l’intégration régionale ouest-africaine.

C’est dans cet élan que la SBDC, forte de son expertise sur les questions de bonne gouvernance, de démocratie et d’Etat de droit, a entrepris d’organiser une conférence en partenariat avec le Pôle d’Excellence Africain (Africamultiple). Le Pôle se présente, à travers sa section de recherche « Affiliations » investie dans la recherche sur l’intégration régionale africaine, comme le parfait partenaire complémentaire pour l’organisation de cette activité scientifique. La conférence porte précisément sur la thématique centrale suivante : l’intégration régionale africaine à l’épreuve des crises politico-sécuritaires en Afrique de l’Ouest : cas du Burkina Faso et du Mali

Cette conférence se veut un cadre de réflexion et de propositions entre différents acteurs des mondes universitaire, politique et de la société civile.  Le thème central est subdivisé en sous-thèmes qui seront traités par des conférenciers aux profils et compétences variés. Chaque présentation consistera en un exposé oral suivi de débats avec l’auditoire.

[1] Walter KENNES, « African Regional Economic Integration & the European Union », dans Daniel C. Bach (dir.), Regionalism in Africa, p. 27.

La conférence est prévue pour se tenir à la salle PSUT sise à l’université Joseph KI-ZERBO et par vidéoconférence le samedi 15 Octobre 2022. Les communications seront assurées par quatre conférenciers de haut vol, sous la modération du Pr Abdoulaye Soma.

Participer à la réunion Zoom

Lien de réunion: https://bit.ly/3C5G4Fo

ID de réunion : 772 4912 8891

Code secret : 7x8uSw

Trois-cents (300) participants sont attendus pour la conférence selon le quota suivant :

Thème central : l’intégration régionale africaine à l’épreuve des crises politico-sécuritaires en Afrique de l’Ouest : cas du Burkina Faso et du Mali

Sous thème 1 : L’efficacité (la cohérence) des mécanismes ouest-africains de résolution de crises à l’épreuve des crises politiques au Mali et au Burkina Faso (voire en Guinée).

Sous thème 2 : L’impact socio-économique des mesures communautaires dans la résolution des crises politiques au Mali et au Burkina Faso (voir en Guinée).

Sous thème 3 : L’intégration régionale africaine à l’épreuve de la crise sécuritaire au Mali et au Burkina Faso

Sous thème 4 : L’avenir de l’intégration régionale ouest-africaine dans le contexte des crises politico-sécuritaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso

L’objectif général poursuivi à travers cette conférence est de trouver des solutions durables de sortie de crises et de consolidation de l’intégration régionale africaine.

Il s’agit plus spécifiquement de :

• Regrouper plusieurs experts juristes, économistes, politistes, en sécurité, etc. pour une réflexion globale sur la thématique
• Réunir autour de la thématique environ 300 participants ;
• Apporter un éclairage technique aux citoyens et aux participants sur les enjeux, les défis et l’impact de la crise sur l’avenir de l’intégration régionale africaine ;
• Proposer des voies durables de sortie de crise ;
• Proposer des voies pour renforcer l’efficacité des mécanismes régionaux de résolution de crise.

Il est attendu de cette conférence les résultats suivants :

• Le regroupement effectif de plusieurs experts juristes, économistes, politistes, en sécurité, etc.
• La participation effective de 300 participants ;
• Les communications sont faites autour des sous-thématiques retenues ;
• Des solutions durables de sortie de crises ;
• Des propositions sont faites pour renforcer l’efficacité des mécanismes régionaux de résolution de crise.
• Des propositions sont faites pour donner un nouveau souffle au processus d’intégration régionale en Afrique.